Distance 21 km
Dénivellé +2300m -1330
Durée arrêts compris 10h15
Carte Rando Editions 22
Un des Français ronflait horriblement. J'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit.
J'ai fini par changer de dortoir mais trop tard.
Le gardien m'a préparé un déjeuner hier soir que je mange à 6h20.
Départ à 6h45.
Pas mal mais je suis crevé.
Moi qui espérais être regonflé à bloc après mon break d'hier, c'est raté.
Je trouve pas la piste du Véron.
Je prends une rue qui va vers Pujo.
Ça a l'air bon sur ma carte.
La rue devient une piste, puis un sentier et cela se termine dans l'herbe.
Je continue à monter pleine pente et je rejoins finalement la piste.
Après 2 heures à la cabane Ull De Garona je déconne.
Je comprends qu'il faut aller au parking du plan de Beret en coupant par la prairie.
Celle-ci est assez spongieuse avec des petites montées-descentes.
J'arrive au parking à 10h15 càd une heure de retard sur le topo.
Je me rends compte alors que c'est au parking du Beret qu'il fallait aller.
Eh merde. Demi-tour.
J'arrive au bon parking vers 11h15. J'ai perdu presque 2 heures.
Au moins il fait très beau, 2e jour de suite.
Je continue la montée à mon aise, je suis pas en état d'aller plus vite.
Je passe dans des éboulis, la progression est lente.
J'arrive aux estanys de Rosari vers 13 heures.
Petite pause.
Belle vue sur le massif de la Maladeta.
Je décide de ne pas passer par le Tuc de Marimanya, la crête est enneigée, de plus je suis crevé.
Je décide de passer par le col des estanys de Rosari. C'est indiqué comme itinéraire de ski sur ma carte
mais bien comme sentier sur la carte d'un couple d'Espagnols qui font la pause un peu plus loin.
Vu des lacs, ça a l'air facile et presque pas de névés.
J'arrive au col vers 15 heures.
Horreur, il y a un gros névé suspendu de l'autre côté du col sur toute la largeur.
Infranchissable. Heureusement il y a un passage de 2 m de large où le névé a fondu.
Petite pause. Encore plus belle vue sur le massif de la Maladeta.
J'y vais, c'est fort raide. Obligé de passer en dessous du névé suspendu, je traîne pas.
Après c'est facile dans des névés moins pentus jusqu'à un premier laquet.
Vu d'en bas de ce côté-ci, le col n'est pas du tout sympatique.
Petite montée jusqu'à un 2e laquet puis jusqu'au 3e plus important, l'estany superior de Rosari.
Dernière montée vers le col au dessus du lac d'Airoto.
Descente assez raide dans les blocs.
Arrivée au lac à 17h et au refuge à 17h10.
J'en ai plein les bottes, je suis mort crevé.
Je fais une sieste dans le refuge.
Je me lève à 19 heures.
Encore un beau soleil.
Je me lave un minimum à la prise d'eau du refuge.
Je mange. C'est bête, le pain d'hier a été au 2/3 arraché du sac par une branche ce matin.
Reste 1/3 de pain + 2 soupes + chorizo + banane.
Ici, il y a pas de réseau, je monte un peu et ça passe. SMS à Diane.
Chouette elle répond.
Je prends le temps d'écrire mon journal.
Au lit à 10 heures.
Dans la nuit j'entends des petits bruits suspects.
Je me lève et fourre toute la nourriture dans le sac.