Je fais le forcing pour terminer

27 juin 2008

Ull de Ter - Mas Gramaxo

étape27 Distance 51 km
Dénivellé +1000m -2780m
Durée arrêts compris 17h
Carte Rando Editions 20

Le pic Costabonne Sous le plat Guilhem Debout à 6 heures. Départ à 7h05. Aujourd'hui je voudrais aller jusque Batère ou au moins jusqu'au col de la Cirère sans passer par le Canigou mais en continuant la crête des pics au sud de celui-ci après le plat Guilhem. Le Canigou je l'ai déjà escaladé il y a quelques années et j'ai regretté de pas être revenu par cette crête et d'avoir emprunté la piste poussiéreuse du GR10 avec une voiture qui monte au Corsalet toute les 5 minutes. En plus cela me fait une économie en dénivellé et en km par rapport à l'itinéraire HRP. Il fait couvert. Descente dans la station Valter 2000 puis remontée vers le col frontière Porteille de Morrens. Arrivée sous le roc Colom en face du Costabonne vers 9h30. Ça marche pas fort ce matin. Il fait froid, il y a un vent frais sur la crête et peu d'éclaircies. Je mets la veste, le pantalon et les gants. Je fais beaucoup de pauses. J'avance pas. J'arrive au plat Guilhem, au pied du pic des Sept Hommes vers 14 heures. Temps topo 5h30 et j'ai mis 7 heures avec les pauses. Je me sens pas d'attaque pour faire la crête aujourd'hui jusque Batère. Je vois pas le sentier et j'ai presque plus d'eau et aucune chance d'en trouver là haut. Par contre je vois sur ma vielle carte top 25 Massif du Canigou que je peux descendre dans la vallée au sud de la crête, rejoindre un sentier "tour du Canigou" et atteindre Mont Ferrer et pourquoi pas le mas Gramaxo aujourd'hui. Cette idée me redonne la pêche. Je fonce.

Les crêtes du col de Serre Vernet Descente vers Mont Ferrer 300m plus bas, plus de vent, le ciel se dégage de plus en plus. Je me change. 2e fois aujourd'hui. A la cabane des Estable, il y a quelqu'un en voiture au bout de la piste. C'est un chasseur, il connait le coin comme sa poche. Il me montre par où le sentier passe jusqu'au col de Serre Vernet. Je descends dans le ravin, traverse le cours d'eau et là il faut prendre le sentier qui monte, pas celui qui descend qui mène à Prats. Je ne vois qu'un sentier, il monte, je le suis. Il ne monte presque pas. Après un passage herbeux dans un tournant, je vois sur ma carte que je suis manifestement sur le sentier du bas. J'aurais dû m'en douter et mieux chercher le départ de l'autre sentier. En me retournant je n'ai pas vu la cabane alors que de la cabane on voyait très bien le départ du sentier du haut. Je décide de monter dans la forêt pleine pente pour rejoindre le sentier haut environ 180m plus haut. C'est très dur, il y a beaucoup d'obstables, la pente est raide. J'avance très lentement. Un moment, je crois avoir rejoint le sentier, je me précipite, je glisse sur un rocher humide et je fais une mauvaise chute la hanche contre le rocher. C'était même pas le sentier. Finalement j'y arrive vers 1720m. Je suis en nage, j'ai perdu beaucoup d'énergie. Je voudrais atteindre le col à 1800m avant de faire une pause mais c'est une succession de montées, descentes. La hanche est douloureuse dans les montées, je craque. Je m'arrête vers 1770m et j'envoie un SMS à Nicolas pour dire que j'arriverai demain matin. Je repars vers 18h. Le col n'était qu'à 3 minutes. Belle vue sur la crête que j'ai raté pour la 2e fois. La descente dans la hêtraie est très facile, bon amorti des feuilles mortes. En une heure je suis à Saint Guilhem. Petite pause au soleil. J'espère être a Mont Ferrer à 21 heures pour terminer la descente dans la clarté. D'abord sur des pistes puis sur une petite route je galope. J'arrive à Mont Ferrer à 21h40. Trop bête, il reste 5 km, je téléphone à Nicolas, je descends aujourd'hui. Nicolas me déconseille le chemin indiqué sur ma carte qui descend à la gare de Maniaque. Je devrai encore faire le détour quasi jusqu'au pas du Loup. A 11 heures je rejoins la route mais il me faut encore une heure pour rejoindre la gare de Maniaque à la frontale,traverser le Tech et atteindre le mas. Nicolas est venu me rejoindre sur le pont en voiture et a pris mon sac-à-dos. Moi je termine à pied of course. Dans le noir, je reconnaissais rien à la rivière et au confluent du Saint-Laurent j'ai encore un peu cafouillé. J'arrive peu après minuit. Je mange un bout et je bois le jus de pommes de Nicolas. Je fais un malaise, je m'écroule en voulant sortir pour m'aérer. C'est le jus de pomme, trop riche pour mon organisme habitué à la diète. Douche et au lit vers 1h30.

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